Le jonglage avec des balles réclame une coordination occulo‑manuelle basée sur une double prise d'informations:
‑tout d'abord, le passage de chaque balle dans le champ visuel (regard maintenu droit devant soi) doit déclencher le lancement d'une autre balle;
‑ d'autre part, le lancer de chaque balle doit être extrêmement précis afin que la main réceptrice n'aille pas à la recherche de la balle à capter.
Cette précision du lancer et de la réception doit être automatique et basée sur des informations d'ordre kinesthésique, et pas uniquement sur un contrôle visuel. Pour favoriser le repérage, des balles de
couleurs différentes sont très utiles. De même la démonstration d'un exercice (par l'enseignant ou un élève) gagnerait à être réalisée avec une main gantée et l'autre nue afin d'améliorer la représentation du geste et en améliorer le décodage.
L'enseignant choisira plutôt des lots de trois balles de couleurs différentes.
Pour se perfectionner, les élèves peuvent utiliser des balles de GRS, des ballons de volley‑ball, des balles de tennis, etc.
en prévision d'un spectacle, on peut choisir des balles phosphorescentes afin de :...„.i„_ .r.,.,.. 1o .„.:.
Nous déconseillons
• Les balles à grains ont une mauvaise résistance à l'usure. Elles ont l'inconvénient de servir de balles <«anti‑stress» pour les élèves qui les malaxent sans ménagement.
• Les balles‑rebond nécessitent un sol en béton, ce qui rend leur utilisation problématique en cours d'EPS. Leur dureté les rend dangereuses et leur pratique ne peut être abordée qu'en UNSS.
Nous conseillons
• Les balles de scène («Bubble» ou « Dx »» suivant les marques) ont une bonne résistance et ne se déforment pas à l'usage.
Prenez deux balles dans la main dominante* et une dans l'autre.
La main droite lance la balle noire.
Quand elle est à son apogée, la main gauche lance la balle blanche et rattrape la noire.
Quand la balle blanche est au plus haut, la main droite lance la balle rouge et rattrape la blanche.
Quand la balle rouge est à son apogée, la main gauche relance la noire et rattrape la rouge, etc.
Prenez deux balles dans la main dominante* et une dans l'autre. II s'agit de réaliser, avec les balles, un mouvement de piston en deux temps.
Lancez simultanément une balle de chaque main à la verticale.
Quand les deux balles sont à leur apogée, lancez la troisième entre elles (décalage de la main droite vers la gauche), puis rattrapez les deux premières balles.
Dès que la troisième balle est à son apogée, relancez les deux premières en même temps, etc.
Maîtriser des lancers simples avec plusieurs balles et choisir ses informations.
La classe entière est disposée en un grand cercle délimité par des plots (si possible treize mètres de diamètre, pour rappeler la piste de cirque). Quatre balles sont mises à disposition des élèves.
Lorsque le cercle est bien formé, le meneur de leu lance une balle a en cloche» au joueur qui lui fait face. Celle‑ci doit transiter par tous les joueurs avant de revenir au point de départ. Lors de la première rotation, chacun s'assied dès qu'il a renvoyé la balle: cela permet de repérer ceux qui n'ont pas encore joué. Pendant les rotations suivantes, les joueurs restent debout. Le meneur de jeu introduit progressivement des balles supplémentaires lorsque la rotation des balles déjà en jeu s'effectue sans difficulté et sans chute. Quand une balle tombe à terre, il faut la récupérer rapidement pour ne pas <. briser » la chaîne.
Le lancer de la balle don s'effectuer u en cloche •» en visant la main du partenaire. Les élèves ne doivent pas déplacer les pieds pour rattraper la balle. Il faut que chacun reste vigilant et pense à regarder le jongleur qui va lui envoyer la balle (et non celui qui reçoit la sienne).
Le jeu peut se réaliser en introduisant progressivement un nombre important de balles et en augmentant le rythme des entrées.
On peut aussi éliminer progressivement tout jongleur qui effectue un mauvais lancer ou qui laisse tomber la balle.
La difficulté majeure se situe dans l'enchaînement de la récupération et du lancer de balle. On peut demander de rattraper la balle d'une main et obliger de la relancer de l'autre.
Les problèmes de « la levée » et du retour de l'information »» sont importants: quand un joueur a lancé la balle à un partenaire, il doit immédiatement regarder celui qui lui en envoie une nouvelle. On peut réaliser ce jeu en groupe restreint avec un nombre limité de balles et réguler le rythme des lancers en fonction du niveau atteint.
jongler à deux, puis trois balles.
La classe est structurée en ateliers de quatre à six élèves; chaque élève dispose de trois balles de jonglage.
Chaque jongleur utilise le nombre de balles adapté à ses compétences (deux ou trois) et essaye de jongler le plus longtemps possible sans faire chuter les balles. On demandera aux jongleurs d'adopter la position du cow‑boy (jambes écartées, bassin en rétroversion), avec les mains qui se regardent l'une l'autre.
Pour le jonglage à deux balles, le lancer de balle doit s'effectuer lorsque la précédente passe devant les yeux.
Pour le jonglage à trois balles, le lancer de balle se fait alternativement de la main gauche et de la droite: chaque fois qu'une main réceptionne une balle, c'est elle qui la relance.
On peut réaliser à deux un pastiche du duel de western: partir dos à dos, s'écarter de dix pas (avec ou sans jonglage) et jongler le plus longtemps possible après ,'être retourné. La chute d'une balle signifie la perte du duel.
Souvent, l'élève retrouve des automatismes acquis antérieurement et effectue son premier lancer verticalement et son second horizontalement. II faut lui demander de démarrer par la main non dominante pour créer un nouvel automatisme. Parfois, il existe un temps d'arrêt trop important entre chaque lancer. On demandera alors à l'élève d'aller à la e rencontre» des balles: cela permet d'amortir la chute, de mieux gérer le temps et le moment de la relance.
Lorsqu'il passe au jonglage à trois balles, le débutant à tendance à lancer simultanément les deux balles qu'il tient dans la main au démarrage de l'action. Pour y remédier, il peut jongler avec trois balles de couleurs différentes comme s'il jonglait avec deux: il marque alors un temps d'arrêt tous les deux lancers et reprend son jonglage avec la troisième balle (non lancée). Puis il arrête le jonglage tous les trois lancers et, enfin, espace de plus en plus les temps d'arrêt.
L'une des difficultés majeures est d'enchaîner plusieurs séquences de jonglage avec trois balles. II faut demander à l'élève de lancer la balle qu'il tient dans l'autre main au moment où la précédente passe devant ses yeux.
Réaliser des figures différentes à une, puis deux et trois balles:
La classe est structurée en ateliers de quatre à six élèves dans lesquels les jongleurs travaillent par deux, avec trois balles.
Les deux élèves se font face, l'un devant répéter et imiter les jongleries de l'autre. foutes les trois figures, les élèves changent de rôle. Les séquences peuvent être entrecoupée de courtes pauses.
L'imitation doit surtout s'attacher à la structure spatiale de la figure avant d'imposer une structure temporelle ou rythmique. II faut évidemment connaître différentes figures (à une, deux et trois balles) pour les proposer à l'imitation.
Les consignes peuvent être de plus en plus strictes (proposer différentes structures concernant l'espace, le temps et le rythme à imiter). Il est possible d'évoluer vers des imitations d'enchaînements.
L'élève jongle parfois en avançant comme s'il poursuivait les balles. Une solution possible consiste à démarrer le jonglage par un lancer de première balle sous le bras opposé.
Jongler en se déplaçant.
Les ateliers sont composés de cinq élèves ayant trois balles chacun. Ils sont disposés sur un carré de trois mètres de côté délimité à l'aide de quatre plots.
Quatre joueurs se placent aux coins du carré, le cinquième étant situé au centre. Au signal donné par l'enseignant, les joueurs doivent changer de coin en jonglant avec deux ou trois balles. Ils n'ont pas le droit de revenir au plot qu'ils viennent de quitter. Quant au cinquième joueur, il essaye d'occuper un coin libéré. Le joueur qui fait chuter une balle doit se replacer au centre. Si aucune balle n'est tombée, le joueur qui n'a pu occuper un coin libre part du centre au signal suivant.
Le jonglage doit s'effectuer sans arrêt et l'on ne peut revenir à un coin après l'avoir quitté. Il faut effectuer le moins de passages possibles au centre du carré.
L'évolution du jeu peut se faire en augmentant les dimensions du terrain et le nombre de plots (donc le nombre de joueurs). On peut imposer progressivement le jonglage à trois balles.
Les élèves ont du mal à alterner, par le regard, le contrôle du jonglage et celui du déplacement. On peut simplifier le jeu en tolérant l'arrêt du jonglage lorsque l'élève stationne à un coin.
Réaliser des déplacements complexes tout en jonglant.
L'atelier est aménagé avec des chaises adossées six pour sept jongleurs équipés de trois balles.
On applique les règles classiques des « chaises musicales » avec un support sonore: à chaque arrêt, les joueurs doivent s'asseoir. Tout le jeu s'effectue en jonglant (avec deux ou trois balles) et le joueur resté debout est éliminé. À chaque nouvelle séquence de jeu, une chaise est supprimée jusqu'à la proclamation du vainqueur.
Il faut jongler sans s'arrêter et s'asseoir sans faire chuter les balles.
On peut imposer des figures de jonglage spécifiques et faire accélérer le rythme des déplacement. Il est possible également de faire réaliser les déplacements (et le jonglage) en suivant le rythme musical, en demandant de se concentrer sur l'écoute de la musique.
La difficulté première est de s'asseoir tout en jonglant. Dans un premier temps, on peut autoriser les élèves à cesser de jongler lorsque la musique s'arrête (afin de s'asseoir sans jongler).
Si les élèves ont du mal à se déplacer en jonglant, il est possible d'utiliser un fond sonore avec des rythmes différents afin d'induire des déplacements plus ou moins rapides. On demandera alors aux élèves de se concentrer sur l'écoute musicale.
Savoir jongler en duo.
Les ateliers sont composés de six élèves travaillant par deux, avec trois balles.
Les deux élèves sont placés côte à côte, épaule contre épaule. Ils doivent jongler (à deux ou trois balles) en utilisant une seule main: le jongleur de droite utilise sa main droite (l'autre main étant dans le dos du partenaire) et l'autre jongleur sa main gauche. Le jonglage à deux mains let à deux têtes) doit durer le plus longtemps possible (compter les mises en jeu). Il faut que chaque jongleur envoie la balle dans la main de son partenaire sans que celui-ci nu soit obligé d'aller la «chercher».
L'exercice doit être réalisé sans déplacement et en formant des enchaînements longs et fluides.
On peut faire réaliser des figures de plus en plus complexes et des enchaînements en duo et en solo.
Les problèmes rencontrés sont généralement liés à une mauvaise synchronisation entre les partenaires. On peut demander au premier lanceur (ayant deus balles dans la main s'il s'agit de jonglage à trois balles ou situé à droite sil s'agit de jonglage à deux balles) de donner un signal de départ et d'amorcer la séquence de jonglage. Il est conseillé d'utiliser (les balles de couleurs différentes tout en taisant marquer le rythme du jonglage par des onomatopées.
Les anneaux se manipulent avec une prise « en pincette», c'est à dire avec le pouce, l'index et le majeur en légère flexion. À chaque lancer, un mouvement du poignet permettra de donner une rotation a rétro» à l'anneau, de telle sorte qu'il «vole» dans un axe vertical sans partir vers l'avant. Pour obtenir cette rotation, il suffit qu'à chaque réception, le jongleur laisse « tomber» la main: le lancer se fera ainsi par cassé du poignet et donnera l'effet souhaité.
La forme et le poids des anneaux exigent que les lancers soient plus hauts et plus verticaux que ceux des balles.
Il peut parfois s'avérer utile de travailler une nouvelle figure avec des balles avant de la transposer aux anneaux: l'apprend tissage s'en trouvera facilité.
Les jeux collectifs proposés avec les balles peuvent devenir dangereux avec des anneaux, le risque de les recevoir sur la tête étant trop élevé. II est préférable de faire manipuler les anneaux seul ou à deux, afin d'acquérir rapidement la prise spécifique de l'engins. Après cette acquisition technique, on peut orienter le travail sur les figures de jonglage.
Les anneaux étant fragiles, il faut les protéger avec des tapis posés au sol.
L'enseignant choisira plutôt des anneaux de couleurs différentes.
Les anneaux bicolores (faces de couleurs différentes) offrent de meilleurs repères aux élèves.
Les anneaux de grande taille permettront aux élèves de passer leur tête à l'intérieur ou d'aborder le jonglage avec diabolo et anneau.
Nous déconseillons
• La plupart des lots d'amicaux proposés sont en matière plastique trop rigide qui se brise facilement lors de chutes.
Nous conseillons
• Les anneaux proposés par les fournisseurs professionnels sont de meilleure qualité: ils sont plus souples et donc moins fragiles.
Parvenir à jongler avec un anneau tout en s'initiant aux figures complexes.
Aménagement matériel
Les ateliers sont constitués de quatre à six élèves ayant chacun un anneau.
Les élèves doivent réaliser deux =8n entrelacés autour de leurs jambes puis de leurs bras avec un anneau. four cela, il faut débuter la a routine »» par un lancer main droite après avoir fait passer l'anneau sous sa jambe droite, puis rattraper l'anneau de la main gauche pour le lancer après l'avoir fait passer sous la jambe gauche. Le rattraper main droite suivant débute un nouveau cycle de lancers sous le bras opposé (la main droite passe l'anneau sous l'avant‑bras gauche et la lance avec rattraper main gauche, puis la main gauche passe l'anneau sous l'avant‑bras droit).
L'enchaînement doit être réalisé sans chute de l'anneau et sans erreur de croisement pour parvenir à relier plusieurs « routines ».
On peut réaliser des jonglages à deux nu trois anneaux en y incorporant des «passages.. sous un membre, puis enchaîner sous des membres différents.
Les problèmes sont ici liés à une perte des repères et une mauvaise ambidextrie provoquant de mauvais lancers. On peut demander de lever bien haut la jambe sous laquelle l'anneau va passer et faire remarquer que la jambe sous laquelle passe l'anneau correspond à la main qui la lance.
II est possible, au début, de ne faire réaliser qu'un 8 ‑ unis les jambes ou sous les bras.
jongler le plus longtemps possible avec deux ou trois anneaux.
Les ateliers sont constitués de quatre à six élèves travaillant par deux, avec trois anneaux chacun.
Chaque jongleur dispose d'un nombre d'anneaux adapté à ses compétences (deux ou trois). Au signal, les deux élèves tentent de jongler le plus longtemps possible sans faire chuter les engins. Celui qui s'arrête, ou fait chuter un anneau, a perdu. On peut réaliser des défis avec départ dos à dos: les duellistes se séparent en jonglant sur quelques mètres, puis se retournent pour débuter un concours de jonglage (voir Lucky Lucke).
La saisie des anneaux doit se faire en a pincette», entre le pouce et l'index, avec le majeur est en dessous. Le lancer de l'anneau doit s'effectuer de bas en haut au‑dessus de la tête, par une bascule verticale et un cassé du poignet
Faire réaliser le jonglage à partir de lancers à plat, dans un plan vertical, de profil.
La difficulté principale réside dans la tenue des anneaux (deux dans la même main au début du jonglage à trois anneaux).
Il faut apprendre à l'élève à placer le premier anneau entre le pouce et l'index, le deuxième anneau étant positionné entre le majeur et l'annulaire.
Réaliser un jonglage d'équilibre avec deux anneaux.,
Les ateliers sont composés de quatre à six élèves avant deux anneaux chacun.
Un demande aux élèves de tenir l'un des anneaux horizontalement (avec une main) et de faire tourner l'autre anneau (perpendiculairement) au dessus du premier.
L'exercice doit être à la fois effectué de la main droite et de la main gauche. 11 faut maintenir ce jonglage en équilibre pendant trois secondes.
Lorsque l'élevé réalise l'équilibre souhaité, on peut y associer un autre geste de la main libre: par exemple aller toucher un accessoire, situé à cieux mètres, le plus souvent possible.
On rencontre souvent clés difficultés de réalisation avec la main non dominante et des chutes rapide de l'anneau en rotation. II faut demander, au début, de placer l'anneau à l'horizontale (bien à plat) et de saisir l'anneau rotateur en son point le plus haut.