Jongler avec des massues demande de maîtriser leur rotation lors de l'envoi. La prise de l'engin doit s'effectuer au milieu du manche et il convient d'utiliser une saisie manuelle de type « prise de couteau ».
Au début de l’apprentissage, on peut demander au jongleur de dessiner (en sens inverse l'extrémité libre de sa massue) un «U», en descendant la main sous le nombril, avant d'effectuer le lâcher, sans accentuer pour autant la rotation.
Pour jongler avec des massues, chaque élève doit disposer d'une aire de manipulation délimitée. Si l'on place quatre élèves sur les bords d'un grand tapis de saut pour les faire jongler (face au tapis), les massues ne risquent pas de s'abîmer et sont faciles à récupérer. Chaque jongleur possède, en outre, son propre espace de manipulation et ne risque plus d'envoyer l'un de ses engins sur un autre jongleur. Le tapis structure ainsi l'espace d'appui podal et l'espace de jonglage, le travail et la sécurité.
Il faut noter qu'on peut aussi jongler sans lâcher les massues en réalisant des moulinets et des «enlevers », comme en GRS. Comme pour les anneaux, les jeux collectifs de jonglage avec balle sont dangereux à transposer aux massues. II vaut mieux travailler seul ou à deux pour acquérir les fondamentaux nécessaires à la réalisation d'un travail collectif.
Améliorer la variété et la flexibilité des lancers.
Les ateliers regroupent quatre élèves ayant chacun une massue. Ces derniers sont disposés autour d'un tapis de type saut en hauteur.
Les jongleurs doivent réaliser un maximum de jonglages avec leur massue en alternant un lancer court (peu de hauteur et rotation rapide) et un lancer long (beaucoup de hauteur et rotation lente).
Les deux types de lancer doivent être réalisés en alternance, des deux mains, sans faire chuter l'engin et sans récupération « dans l'urgence ».
Il est possible de réaliser cette situation avec deux massues.
On peut faire effectuer deux ou trois rotations à la massue avant de la récupérer.
On constate souvent des rotations imprécises de la massue. La manière dont elle tenue en est souvent la cause. Il faut insister sur cette saisie à réaliser en « prise couteau », au milieu du manche .
Maîtriser le lancer en rotation, d'une main Bers l'autre.
Chaque atelier regroupe quatre élèves ayant chacun une massue et répartis autour d'un tapis de saut en hauteur.
les élèves doivent réaliser un maximum de jonglages en alternant un lancer droit (où la massue part verticalement devant soi) et un lancer en diagonale (où la massue part en lancer croisé, décrivant un angle de 45°) pour être réceptionnée par l'autre main.
L’alternance doit toujours exister dans les lancers (en débutant par le lancer droit) et au niveau des mains.
Par la suite, il est possible de réaliser l'exercice avec une massue dans chaque main.
On peut aussi complexifier la situation en y superposant les lancers courts et longs: par exemple, un lancer court‑droit, puis un lancer long diagonale, puis un enchaînement de la même séquence avec l'autre main; ou bien un lancer long‑droit, puis un lancer court‑diagonale, etc.).
Le problème majeur se situe lors de la réception du lancer en diagonale par la main opposée.
Le professeur doit demander de lâcher la massue en croisant le bras lanceur devant le ventre, après avoir dessiné un « U » (écriture inversée) avec l'extrémité renflée (mais sans donner d'élan supplémentaire). Il faut aussi vérifier que la prise de la massue est bien réalisée (le bout des doigts arrivant au début du renflement).
Se familiariser avec l'engin à partir de manipulations variées
Chaque atelier est composé de quatre élèves disposant chacun d'une massue et occupant une zone de jonglage délimitée par un tapis de saut en hauteur.
On demande aux jongleurs de réaliser un maximum de jonglages. Les massues doivent tourner autour des épaules et des bras: par exemple, une massue dans la main droite doit tourner par dessus l'épaule gauche pour être rattrapée avec la main gauche. On peut enchaîner avec une rotation autour du bras droit et effectuer un rattraper main droite.
Il s'agit de faire glisser la massue pardessus l'épaule et sur le cou pour la rattraper de l'autre main après avoir bloqué la partie renflée avec le pli du coude. Puis, en tenant la massue par le pommeau, il faut la faire basculer sur le coude du bras opposé pour la récupérer (côté extérieur du bras) en retournant rapidement la main.
On peut demander d'alterner les différents jonglages déjà entrevus (court et long, droit et diagonale, autour du corps), puis de les enchaîner en modifiant l'ordre d'apparition.
Lorsque les différents jonglages avec massues sont compris, la difficulté essentielle réside dans l'enchaînement des situations et leur fluidité. On peut faire réaliser les deux rotations (autour du cou et du bras) séparément puis alternativement.
Mettre en mouvement l’assiette avec une baguette implique deux actions:
- maintien d'une extrémité de la baguette en un point fixe;
- la rotation de l'autre extrémité sous l'assiette.
- l'élève doit tenir son bras le plus droit et le plus haut possible (coude levé à la hauteur de l’épaule), le poignet seul donnant la rotation. À partir du moment ou l’assiette est en rotation sur la baguette, de nombreuses ligures sont possibles et facile, à réaliser.
L’assiette offre peu de possibilités par rapport aux autres engins. Son acquisition n'est donc pas indispensable.
Nous déconseillons
La baguette fournie avec les assiettes, vendues en grande surface est en plastique: l'embout amovible est donc fragile et se détache facilement.
Nous conseillons
Les fournisseurs professionnels proposent des baguettes en bois qui peuvent être facilement taillées .avec un simple taille‑crayon: ‑en taillant les deux bouts, on petit multiplier les possibilités de création de figures; en achetant des tourillons dans un magasin de bricolage, on peut fabriquer des baguettes de différentes longueurs.
Lorsque l'assiette tourne sur la baguette,. « raccourcissez » la prise pour la faire tourner au bout de l'index, puis faites passer l'assiette sous le bras en la gardant horizontale.
Lorsque l'assiette tourne sur la baguette, raccourcissez la prise de baguette, montez la jambe demi tendue et passez l'assiette sous le genou. Lancez l'assiette en l'air pour la rattraper ensuite de l'autre côte de la jambe.
Mettre en mouvement une assiette.
les ateliers sont constitués de trois élèves travaillant avec une baguette chacun et une seule assiette pour trois.
Les élèves doivent maintenir constamment l'assiette en mouvement en changeant régulièrement de jongleur. le relais est passé en lançant l’assiette à l'un de ses partenaires (avec la baguette).
La main et le poignet doivent être des points fixes. L'extrémité de la baguette dessine des cercles sous l'assiette pour lui donner de la vitesse. Lorsque la vitesse est suffisante, il faut donner un petit coup sec vers le haut avec la baguette pour transmettre l'assiette.
Le jongleur peut taire tourner l'assiette sur son doigt (la main qui tient la baguette glisse vers l'assiette et l'index pointé remplace la baguette).
On observe souvent une mauvaise rotation de la baguette car la pointe en contact avec l'assiette reste trop fixe. On peut demander de débuter la rotation de l'assiette en la maintenant horizontale avec l'autre main et en lui imprimant un début de rotation.
Savoir se déplacer avec l'assiette en rotation.
L'atelier peut regrouper un, deux ou trois groupes de trois élèves, avec trois baguettes et deux assiettes par groupe. Deux petits tapis symbolisent le comptoir du «serveur» et la table des «clients.».
L'un des élèves joue le rôle du serveur, et les deux autres celui des clients. Le serveur prend une assiette (posée sur le comptoir), la met en rotation et va la déposer sur l'extrémité de la baguette d'un client (installé à sa table). II va ensuite servir l'autre client.
Chaque jongleur doit maintenir sa baguette bien verticale et la première assiette servie doit rester en rotation jusqu'au deuxième service.
II est possible de faire varier la distance entre les deux tapis en fonction du niveau des élèves. Le serveur peut apporter l'assiette au bout de sa baguette et la transmettre par le bout de l'index. Une autre possibilité consiste à réaliser un parcours accidenté pour le garçon de café (passage sur rolla‑bolla, slalom, obstacles, etc.).
On constate beaucoup de chutes d'assiette lors des déplacements ou de la transmission. Il faut veiller à faire vérifier la verticalité de la baguette par le client et imposer un minimum de mise en rotation. On peut aussi conseiller un lancer léger lors de la transmission de l'assiette.
Réaliser des figures d’équilibre avec une assiette.
Les ateliers comportent de trois à six élèves ayant chacun une assiette et une baguette.
Après avoir mis en rotation une assiette sur une baguette, l'élève doit maintenir le tout en équilibre: successivement sur la main gauche, puis ,tir son genou, enfin sur le pied gauche. Il doit ensuite effectuer les mêmes équilibres en sens inverse mais du côté droit.
Les temps de mise en équilibre doivent être significatif et les stations doivent s’enchaîner.
On peut demander d'enchaîner un aller‑retour sans interruption de la rotation, et imposer trois secondes d'équilibre par station avant de passer à la suivante.
Il est possible d'organiser un concours du plus grand nombre d'équilibres réalisés. Ce jeu peut se réaliser à deux, en se tenant par les bras: l'un des jongleurs effectue les équilibres à l'aide de sa main gauche et transmet l'assiette à son camarade qui réalise les équilibres à l'aide de sa main droite. Toujours par deux, on peut demander que deux assiettes se croisent sur le trajet.
Les chutes d'assiette étant fréquentes, il faut demander de maintenir les surfaces d'appui (main, genou et dessus du pied) stables et horizontales.
Lors du passage de l'engin sur le genou, il est conseillé de monter très haut celui-ci et de réaliser constamment des « ajustements» pour conserver l'équilibre de l'assiette.