LE DIABOLO
Le jonglage avec le diabolo est relativement facile: il faut rester face à lui, les baguettes étant tenues horizontalement, parallèles entre elles. La rotation du diabolo est assurée par le mouvement d'une seule baguette (l'autre servant à amortir le mouvement). La manipulation des diabolos nécessite le marquage de l'espace afin que personne ne reçoive l'engin sur la tête. On utilisera des cônes pour délimiter facilement les zones de jonglage.
L'éclairage naturel ou artificiel est important pour le pratiquant, qui ne doit pas être ébloui au cours de son jonglage.
Enfin, il faut définir une hauteur limite
afin de ne pas perdre le diabolo dans les structures métalliques des charpentes des gymnases et de ne pas détériorer les éclairages et les plafonds.
Les petits diabolos (diamètre 65 mm), trop légers (poids 120 g), sont à proscrire, même à l'étape d'initiation. Passé ce stade, il faut privilégier les diabolos de grande taille (diamètre de 100 à 130 mm) et de poids élevé (190 à 280 g).
Lors du remplacement de la ficelle, il faut utiliser une cordelette spécifique diabolo, mi‑nylon, mi‑coton.
Nous déconseillons
• L'axe de certains diabolos (à entraxe embouti) prend très vite du jeu et ne peut être resserré. La gorge centrale n'est pas très fonctionnelle.
Nous conseillons
Tous les diabolos proposés par les fournisseurs professionnels (en rextan[1] et en caoutchouc) possèdent un entraxe à écrou qu'il est facile de resserrer. Les diabolos « Beach » ont une structure de flasques permettant l'interprétation de figures spécifiques (modèle Beach de chez Henrys).
La ficelle est au‑dessus des yeux et le diabolo évolue dans un plan vertical. Lorsque la ficelle est tendue, alternez tension et relâchement pour faire rebondir le diabolo. En répétant ces deux mouvements et en les enchaînant avec d'autres, le diabolo réalise des « sauts de puce ». Il est important de gardez les bras constamment écartés durant les sauts.
Avec un partenaire, ou plus, vous pouvez faire passer le diabolo de ficelle à ficelle sans avoir à le lancer. Rapprochez puis croisez les ficelles dans un plan vertical: le diabolo changera de jongleur.
Faites un tour de ficelle autour de l'axe, puis tendez la légèrement pour faire grimper le diabolo. Il ne faut pas trop tirer sur la ficelle, au risque de freiner le diabolo.
Passez une jambe par dessus la ficelle et laissez passer le diabolo vers la baguette gauche. Lorsque le diabolo remonte assez haut, un coup de poignet de la main gauche suffit à le faire sauter par dessus la jambe vers la droite. Il sera repris près de la baguette pour accélérer son mouvement au contact de la ficelle. Le poids du diabolo le fera passer tout seul sous la jambe.
Accélérer la rotation de son diabolo.
Les ateliers sont composés de deux à six élèves. Chaque jongleur a un diabolo et un minuteur (ou un chronomètre avec une fonction de compte à rebours).
Après avoir placé le minuteur (ou le chronomètre) sur 30 secondes, les élèves accélèrent leur engin pendant la durée du compte à rebours. Au signal donné par la sonnerie, ils doivent lancer le diabolo en l'air et le rattraper. Lorsque l'engin chute, le jongleur peut être éliminé (jusqu'à l'annonce du vainqueur) ou bien recevoir un point de pénalité (le vainqueur étant déclaré au terme de dix essais).
Il faut que l'accélération de la rotation soit progressive et régulière. L'écartement des bras doit être symétrique (au corps du lanceur) lors du lancer, au moment où la ficelle se tend. Le jongleur doit ensuite viser l'axe central du diabolo (avec la baguette dominante) pour récupérer son engin.
On peut effectuer des jonglages à différentes hauteurs ou réaliser des accélérations associées à des figures plus sophistiquées.
On voit parfois des accélérations contrariées l'élève cherche, sans s'en rendre compte, à accélérer dans un sens puis dans l'autre. Parfois, le diabolo part en vrille. Il faut demander d'accélérer en maintenant le bras non dominant collé au corps: une seule main doit agir pour accélérer (elle tire et relâche alternativement la baguette).
Corriger l'équilibre de son diabolo.
La classe est répartie en ateliers de quatre à six élèves ayant un diabolo chacun.
Le diabolo reste sur la ficelle. Il s'agit alors de le désaxer vers l'avant puis vers l'arrière sans en perdre le contrôle. Plusieurs modalités de jeu peuvent être adoptées: un concours du plus grand nombre de va‑et‑vient (avant, arrière) ou du plus long jonglage avant la chute du diabolo. On peut accorder trois ou quatre essais et prendre en compte le meilleur.
Pendant l'accélération du diabolo, il faut tirer vers soi la main dominante pour désaxer l'engin vers l'arrière et pousser (éloigner) la main dominante pour faire pencher le diabolo vers l'avant.
L'élève peut effectuer les corrections de l'axe d'équilibre à partir de petites « touches » avec le bout de la baguette. Il peut enchaîner ces « déséquilibres‑équilibres » (changements d'orientation) en réalisant des demi‑tours ou des tours complets sur lui‑même.
Souvent le diabolo tombe ou part en vrille. L'enseignant peut se placer derrière l'élève et lui tenir les mains pour guider le jonglage.
Transmettre le diabolo à un partenaire en le lançant.
Les ateliers regroupent quatre élèves, avec un diabolo pour chacun.
Les quatre élèves de l'équipe sont alignés côte à côte, légèrement espacés. Ils doivent se transmettre le diabolo en le lançant de jongleur en jongleur sans le faire tomber. L'équipe qui effectue le plus de réceptions ou d'aller‑retour a gagné.
Le jongleur ne doit pas bouger ses appuis pour réceptionner le diabolo ou pour le lancer.
On peut faire évoluer ce jeu en demandant des échanges par dessus un filet de badminton (les élèves sont de profil par rapport au filet). Les jongleurs sont alors disposés en deux colonnes (une de chaque côté du filet): le lanceur rejoint la queue, le suivant attend de réceptionner le diabolo pour le relancer.
Parfois, le diabolo est lancé vers l'arrière ou vers l'avant au lieu de partir sur le côté. On peut alors demander de viser avec les bras en accompagnant l'engin vers la cible. Il faut imposer au réceptionneur d'aller à la rencontre du diabolo, en pointant vers lui sa baguette dominante. On peut aussi demander de réaliser le jeu face à un mur et d'effectuer un «lancer‑rattraper» personnel (permettant de mieux doser son action) avant de chercher à transmettre le diabolo.
[1] Matériau indéformable et incassable