LE MONOCYCLE
Le problème fondamental que pose le monocycle est l'acquisition d'un nouvel équilibre. Partant de cette constatation, il est indispensable de multiplier les occasions permettant à l'élève de tester son équilibre de manière autonome. Nous préconisons donc un apprentissage sans l'aide d'un partenaire (pour ne pas nuire à la bonne position du débutant sur monocyde).
Il nous semble également important que le débutant ne soit pas perturbé par la chute éventuelle de l'engin. Pour cela, on peut lui apprendre une réchappe qui consiste à tomber vers l'avant (jambes écartées) en ignorant le monocycle pour se réceptionner en marchant. A partir du moment où l'élève sait se déplacer avec le monocycle, il devient alors plus facile ‑ et aussi plus sûr de retenir la selle pendant la chute.
Le monocycle plait beaucoup et motive les élèves. Il est nécessaire d'en avoir au moins deux à sa disposition, réglés sur des hauteurs de selle différentes, pour s'adapter aux tailles variées des élèves (le réglage de la selle se fait à hauteur de nombril). Deux monocycles avec trois tubes de selles de différentes longueurs semblent souhaitables pour satisfaire un maximum d'élèves.
Nous déconseillons
Les modèles de type « ton u avec tube prolongateur (réglable à deux bagues) se révèlent fragiles lors des manipulations intempestives. Les modèles présentant des jantes à bâtons sont irréparables une fois voilées.
Nous conseillons
Les modèles en chrome sont moins fragiles au niveau de la bague. La roue avec rayon est réparable si elle est voilée.
Se déplacer sur le monocycle avec une aide.
La classe est organisée en ateliers de six élèves avec trois monocycles (le réglage de la selle se fait a hauteur du nombril). Un parcours est organise à l'aide des plinths, des espaliers et des murs.
À son tour, chaque élève doit réaliser le circuit sur un monocycle. Les autres attendent leur tour ou aident un partenaire. On peut utiliser l’espalier pour monter sur le monocycle.
L’élève doit s'asseoir sur son monocycle en se tenant aux barreaux de l'espalier et multiplier les appuis lors du parcours. Il est important de doser ses appuis en fonction des déplacements à effectuer et d'éviter de se pencher ou d'aller trop vite.
On peut réaliser des circuits plus complexes et demander aux pratiquants d'annoncer les appuis qu'ils vont réaliser là quel endroit et combien de temps?).
Le circuit peut s'effectuer en aller et retour, les appuis étant inversés au retour.
Les appuis manuels modifient les sensations d'équilibre et retardent les apprentissages (au moment de la montée sur le monocycle et lors des déplacements). Pendant la montée sur le monocycle, on peut demander à l'élève de ne prendre qu'un seul appui à hauteur des aisselles et de ne pas bouger la main pendant qu'il s'assoit.
La peur des chutes et à la difficulté à se déplacer peuvent être résolues en proposant aux débutants des appuis des deux côtés (des partenaires peuvent être disposés à cet effet sur le parcours). On peut également simplifier le parcours en proposant un circuit aller‑retour rectiligne le long d'un mur.
Se déplacer sans aide sur un monocycle.
II y a six élèves et trois monocycles par atelier. Partant des espaliers du gymnase, une dizaine de plots sont espacés tous les deux mètres pour tracer un slalom.
Après être monté sur le monocycle en s'aidant des espaliers, chaque élève doit réaliser le slalom entre les plots.
L'équilibriste ne doit «sauter» aucun plot ni les renverser pendant le parcours. II lui faut conserver une allure régulière et ne pas poser le pied au sol.
Après l'aller simple, on peut demander aux élèves de réaliser un aller‑retour.
Il est également possible de disposer des balles de tennis suries embouts de plot à ramasser pendant le parcours.
Il est difficile de négocier les virages du slalom: l'élève est parfois obligé d'accélérer pour rattraper un déséquilibre avant (« fuite» vers l'avant). On lui demandera alors de regarder devant lui (pour trouver d'autres repères visuels), de creuser la hanche opposée au virage et, parfois, de ralentir à l'approche du virage. II est également possible d'organiser le slalom en plaçant des plinths ou des poteaux de saut en hauteur à la place des plots: le virage se fera alors en prenant un appui de la main intérieure.
Réaliser des actions motrices tout en se déplaçant sur un monocycle.
Six élèves et trois monocycles forment un atelier. On dispose une douzaine de plots avec, à leur sommet, une balle de tennis numérotée.
trois élèves se déplacent en même temps sur leur monocycle et doivent récupérer les balles dans un ordre croissant pour marquer des points. Les balles seront placées dans une poche ou dans un sac.
Lus élèves ne doivent ni chuter ni faire chuter un cou, orient, Le vainqueur est celui qui récupère le plus de balles (seules celles qui ont été capturées dans l'ordre croissant sont comptabilisée
Il ne faut pas cesser de pédaler en attrapant la balle. Dans son déplacement, l'élève doit anticiper le fait qu'il lui faut se placer du côté de sa main dominante pour saisir plus facilement la balle.
On peut disposer un carton à l'extérieur du terrain où chaque balle sera déposée après avoir été ramassée.
L'élève se précipite parfois sur les balles ou n'arrive pas toujours à les attraper‑ On peut disposer les balles à différentes hauteurs (plinths, tables, chaises) pour varier la difficulté. Dès que la balle a être saisie, l'élève doit penser à regarder fixement devant lui. Un partenaire peut lui servir d’aide.
Monter sur un monocycle sans aide et enchaîner un déplacement.
Chaque atelier est formé de six élèves de taille homogène (les monocycles se règlent en fonction de la taille). Deux parcours parallèles et identiques de dix à vingt mètres sont matérialisés avec quatre plots. Dans chaque atelier sont constituées deux équipes de trois élèves et un monocycle.
Les deux équipes se placent derrière la ligne de départ. Au signal, les premiers relayeurs enfourchent leur monocycle pour aller contourner le plot et revenir transmettre le monocycle au joueur suivant. Lorsque le troisième relayeur est revenu à son point de départ, son équipe remporte la partie.
L'élève doit effectuer son départ avec le pied non dominant en appui sur la pédale (en position basse), la selle coincée dans l'entrejambe (tenue avec les mains). La prise d'appui de la jambe dominante (poussée) sur la pédale haute permet d'enchaîner le déplacement sans temps mort.
La course peut s'effectuer sur un slalom (avec ou sans objet à transmettre).
Lors de la montée sur le monocycle, l'élève chute parfois vers l'avant ou ne parvient pas à enchaîner un déplacement. Un appui fixe peut être installé au départ (poteau, plinth) afin que l'élève assure sa montée et maîtrise sa a bascule» vers l'avant.
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