LE MONOCYCLE

A.  Présentation de l'engin

Le problème fondamental que pose le monocycle est l'acquisition d'un nouvel équilibre. Partant de cette constatation, il est indispensable de multiplier les occa­sions permettant à l'élève de tester son équi­libre de manière autonome. Nous préconisons donc un apprentissage sans l'aide d'un partenaire (pour ne pas nuire à la bonne position du débutant sur mono­cyde).

Il nous semble également important que le débutant ne soit pas perturbé par la chute éventuelle de l'engin. Pour cela, on peut lui apprendre une réchappe qui consiste à tomber vers l'avant (jambes écartées) en ignorant le monocycle pour se réceptionner en marchant. A partir du moment où l'élève sait se déplacer avec le monocycle, il devient alors plus facile ‑ et aussi plus sûr de retenir la selle pendant la chute.

1.               Quel matériel choisir?

Le monocycle plait beaucoup et motive les élèves. Il est nécessaire d'en avoir au moins deux à sa disposition, réglés sur des hauteurs de selle différentes, pour s'adap­ter aux tailles variées des élèves (le réglage de la selle se fait à hauteur de nombril). Deux monocycles avec trois tubes de selles de différentes longueurs semblent sou­haitables pour satisfaire un maximum d'élèves.

Nous déconseillons

Les modèles de type « ton u avec tube prolongateur (réglable à deux bagues) se révèlent fragiles lors des manipulations intempestives. Les modèles présentant des jantes à bâtons sont irréparables une fois voilées.

Nous conseillons

Les modèles en chrome sont moins fragiles au niveau de la bague. La roue avec rayon est réparable si elle est voilée.

B.  LE TOUR DE MA MAISON

1.               objectif

Se déplacer sur le monocycle avec une aide.

2.               Aménagement matériel

La classe est organisée en ateliers de six élèves avec trois monocycles (le réglage de la selle se fait a hauteur du nombril). Un parcours est orga­nise à l'aide des plinths, des espaliers et des murs.

3.               Consignes

À son tour, chaque élève doit réaliser le circuit sur un monocycle. Les autres attendent leur tour ou aident un partenaire. On peut utiliser l’espalier pour monter sur le monocycle.

4.               Critères de réalisation

L’élève doit s'asseoir sur son monocycle en se tenant aux barreaux de l'espalier et multiplier les appuis lors du parcours. Il est important de doser ses appuis en fonction des déplacements à effectuer et d'évi­ter de se pencher ou d'aller trop vite.

5.               Évolution du jeu

On peut réaliser des circuits plus complexes et demander aux pratiquants d'annoncer les appuis qu'ils vont réaliser là quel endroit et combien de temps?).

Le circuit peut s'effectuer en aller et retour, les appuis étant inversés au retour.

6.               Problèmes rencontrés et remédiations

Les appuis manuels modifient les sensations d'équi­libre et retardent les apprentissages (au moment de la montée sur le monocycle et lors des dépla­cements). Pendant la montée sur le monocycle, on peut demander à l'élève de ne prendre qu'un seul appui à hauteur des aisselles et de ne pas bou­ger la main pendant qu'il s'assoit.

La peur des chutes et à la difficulté à se déplacer peuvent être résolues en proposant aux débu­tants des appuis des deux côtés (des partenaires peuvent être disposés à cet effet sur le parcours). On peut également simplifier le parcours en pro­posant un circuit aller‑retour rectiligne le long d'un mur.

C.  le slalom

1.               objectif

Se déplacer sans aide sur un monocycle.

2.               Aménagement matériel

II y a six élèves et trois monocycles par atelier. Partant des espaliers du gymnase, une dizaine de plots sont espacés tous les deux mètres pour tra­cer un slalom.

3.               Consignes

Après être monté sur le monocycle en s'aidant des espaliers, chaque élève doit réaliser le sla­lom entre les plots.

4.               Critères de réalisation

L'équilibriste ne doit «sauter» aucun plot ni les renverser pendant le parcours. II lui faut conser­ver une allure régulière et ne pas poser le pied au sol.

5.               Évolution du jeu

Après l'aller simple, on peut demander aux élèves de réaliser un aller‑retour.

Il est également possible de disposer des balles de tennis suries embouts de plot à ramasser pen­dant le parcours.

6.               Problèmes rencontrés et remédiations

Il est difficile de négocier les virages du slalom: l'élève est parfois obligé d'accélérer pour rattra­per un déséquilibre avant (« fuite» vers l'avant). On lui demandera alors de regarder devant lui (pour trouver d'autres repères visuels), de creu­ser la hanche opposée au virage et, parfois, de ralentir à l'approche du virage. II est également possible d'organiser le slalom en plaçant des plinths ou des poteaux de saut en hauteur à la place des plots: le virage se fera alors en pre­nant un appui de la main intérieure.

D.  LA CHASSE AU TRÉSOR

1.               Objectif

Réaliser des actions motrices tout en se dépla­çant sur un monocycle.

2.               Aménagement matériel

Six élèves et trois monocycles forment un ate­lier. On dispose une douzaine de plots avec, à leur sommet, une balle de tennis numérotée.

3.               Consignes

trois élèves se déplacent en même temps sur leur monocycle et doivent récupérer les balles dans un ordre croissant pour marquer des points. Les balles seront placées dans une poche ou dans un sac.

Lus élèves ne doivent ni chuter ni faire chuter un cou, orient, Le vainqueur est celui qui récupère le plus de balles (seules celles qui ont été cap­turées dans l'ordre croissant sont comptabilisée

4.               Critères de réalisation

Il ne faut pas cesser de pédaler en attrapant la balle. Dans son déplacement, l'élève doit anti­ciper le fait qu'il lui faut se placer du côté de sa main dominante pour saisir plus facilement la balle.

5.               Évolution du jeu

On peut disposer un carton à l'extérieur du ter­rain où chaque balle sera déposée après avoir été ramassée.

6.               Problèmes rencontrés et remédiations

L'élève se précipite parfois sur les balles ou n'ar­rive pas toujours à les attraper‑ On peut disposer les balles à différentes hauteurs (plinths, tables, chaises) pour varier la difficulté. Dès que la balle a être saisie, l'élève doit penser à regarder fixement devant lui. Un partenaire peut lui servir d’aide.

E.  le relais

1.               Objectif

Monter sur un monocycle sans aide et enchaî­ner un déplacement.

2.               Aménagement matériel

Chaque atelier est formé de six élèves de taille homogène (les monocycles se règlent en fonction de la taille). Deux parcours parallèles et identiques de dix à vingt mètres sont matérialisés avec quatre plots. Dans chaque atelier sont constituées deux équipes de trois élèves et un monocycle.

3.               Consignes

Les deux équipes se placent derrière la ligne de départ. Au signal, les premiers relayeurs enfour­chent leur monocycle pour aller contourner le plot et revenir transmettre le monocycle au joueur suivant. Lorsque le troisième relayeur est revenu à son point de départ, son équipe rem­porte la partie.

4.               Critères de réalisation

L'élève doit effectuer son départ avec le pied non dominant en appui sur la pédale (en position basse), la selle coincée dans l'entrejambe (tenue avec les mains). La prise d'appui de la jambe domi­nante (poussée) sur la pédale haute permet d'en­chaîner le déplacement sans temps mort.

5.               Évolution du jeu

La course peut s'effectuer sur un slalom (avec ou sans objet à transmettre).

6.               Problèmes rencontrés et remédiations

Lors de la montée sur le monocycle, l'élève chute parfois vers l'avant ou ne parvient pas à enchaî­ner un déplacement. Un appui fixe peut être ins­tallé au départ (poteau, plinth) afin que l'élève assure sa montée et maîtrise sa a bascule» vers l'avant.

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